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Bordeaux construction du pont Simone Veil

Objectif soulager la saturation des autres ponts

Progression du pont Simone Veil sur la Garonne à Bordeaux | Photo Bernard Tocheport

 

 

 

 

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Retour sur les étapes de sa construction

Illustration pont Chaban Delmas franchissement de la Garonne | Photo Bernard TocheportLorsque de la décision de construire ce nouveau pont a été prise, son cahier des charges indiquait qu'il devait satisfaire à certains objectifs.

 

- Rééquilibrer les déplacements de la Métropole par un nouveau franchissement sur la Garonne, avec une mise en valeur du fleuve au sud de l'agglomération. Il s'agissait d'assurer un nouveau lien entre les deux rives.

 

- Finaliser la jonction avec les boulevards en intégrant tous les modes de déplacements disponibles, et dans le planning de l'époque accompagner la mutation de la Gare Saint-Jean qui attendait alors l’arrivée de la LGV. Desservir la salle de spectacle Arena située à Floirac était également l'un des objectifs à remplir.

 

Il s'agissait aussi d'améliorer les échanges entre les différents secteurs d'activité des 2 rives tout en favorisant la desserte de secteurs en pleine transformation. Bien évidemment il convenait d'assurer aussi la continuité du trafic fluvial. A cet effet, une passe navigable d'une largeur de 30 mètres sous le tablier a été prévue. Un volet important dans la réalisation du pont Simone Veil concerne également l'aménagement des rives ainsi que les raccordements que nécessitent les différents modes de déplacement.

 

 

 

Garonne avancée de l'estacade du pont Simone Veil | Photo Bernard Tocheport

 

 

 

 

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Un chantier qui démarre bien puis s'arrête brusquement

Bordeaux Estacade pour la construction du pont Simone Veil | Photo Bernard Tocheport

 

Bordeaux estacade pont Simone Veil et l'Arena la salle de spectacle |  Photo Bernard TocheportLes travaux de génie civil ont commencé en septembre 2017.

 

Chacun pouvait voir l'estacade devant servir à la construction du prochain pont s'avancer rapidement sur la Garonne. Tout semblait aller donc pour le mieux jusqu'à la fin du mois de juin 2018.

 

Lors d'une conférence de presse commune donnée par Alain Juppé (qui était alors le président de Bordeaux Métropole) et Laurent Fayat directeur général du groupe, on apprenait que le chantier allait être stoppé. La cause de cette interruption étant une différence d'appréciation technique survenue entre le maitre d'ouvrage Bordeaux Métropole, et le Groupe Fayat ayant en charge la construction.

 

 

Le litige se situant sur la construction des piles, et plus précisément sur leur protection. Le Groupe Fayat estimait qu'en raison de la force des courants et de la qualité d'un sol peu satisfaisante les batardeaux mis en place et permettant de couler les piles du pont étaient insuffisamment protégés. Selon lui il était indispensable d'ajouter des protections supplémentaires. Du côté de Bordeaux Métropole, et de son bureau d'étude Egis, les protections initialement prévues paraissaient tout à fait suffisantes.

 

 

Un surcout, un projet relancé et un retard de plusieurs années

Entre les deux points de vue c'est un surcout de 18 millions d’euros qui était en jeu et réclamé par le Groupe Fayat. Il est facile de comprendre la difficulté de la situation qui ne pouvait qu'aboutir à un point de blocage. S'en est suivie une période un peu compliquée ayant entrainé l'interruption des travaux (août 2019). Médiations, tribunal administratif, nouvelle procédure d'appel d'offre... la mise en service du nouveau pont pour 2020 n'était plus d'actualité.

 

 

 

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Bouygues TPRF, le nouvel opérateur qui reprend la construction

Un accord étant finalement intervenu entre Bordeaux métropole et le Groupe Fayat, ce qui avait déjà été réalisé a pu être conservé. Ainsi l'estacade temporaire qui avait été construite a fait l'objet d'une transaction et a été rachetée par Bordeaux Métropole (1,15 million d'Euros). Cet élément indispensable pour planter les pieux et couler les piles du pont a donc pu être utilisé par le nouvel opérateur Bouygues.

Un calendrier revu et rallongé de 4 ans

Après avoir été en sommeil, le chantier de construction a redémarré avec Bouygues TPRF début 2021 et devrait se poursuivre jusqu'en décembre 2023. Par rapport au calendrier initial, il faudra compter sur un retard de 4 ans avec une livraison du pont Simone Veil désormais annoncée pour 2024. 

Les étapes marquantes dans la construction du pont

L'estacade une « table de travail » sur la Garonne

Bordeaux estacade sur la Garonne pour la construction du pont Simone Veil | Photo Bernard Tocheport

 

Le premier signe le plus visible dans la construction du pont est la mise en place de l'estacade. Spectaculaire par la place occupée et par son avancée rapide, de loin elle peut laisser penser qu'il s'agit déjà du pont. Ce n'est évidemment pas le cas, elle sera d'ailleurs démontée lorsque l'essentiel du pont aura été réalisé.

 

 

Il est utile de rappeler que l'estacade est en fait une « table de travail » qui permet aux différentes entreprises d'intervenir directement sur le fleuve. On y trouve des grues, l'outillage et les engins utilisables notamment pour la construction des piles. Une des caractéristiques de l'estacade du pont Simone Veil aura été, dès la reprise des travaux, la construction des avancées reposant sur des pieux. Ces avancées appelées épis ont permis de travailler directement en aplomb sur la Garonne.

 

 

En regardant l'arrière plan des photos réalisées au moment de la construction de l'estacade, puis après la reprise par le nouvel opérateur, on constate l'apparition de nombreux immeubles dans le paysage. Une façon de mesurer le temps qui s'est écoulé et la progression spectaculaire du secteur Euratlantique / Saint Jean Belcier. 

Des pieux en assise profonde, des tubes en acier remplis de béton...

Forages, travaux sur le fleuve, centrales à béton, grues...  la construction d'un pont fait appel à de nombreux moyens. Parmi les éléments destinés à assurer la stabilité des fondations, de grands pieux d’un diamètre de 2,5 m sont mis en place en profondeur dans le lit du fleuve.

 

 

La mise en place de ces pieux fait appel à 2 techniques différentes et complémentaires. La méthode la plus fréquemment employée fait appel à la technique d'enfoncement par vibrations longitudinales (vibrofonçage). Dans certains cas, ou lorsqu'il est nécessaire de faire face à des zones dures, c'est la méthode qui consiste à utiliser un engin de battage pour enfoncer le pieu qui est alors utilisée. Une méthode très classique mais aussi plutot bruyante.

 

Une des étapes importantes est passée par la construction de 32 tubes en acier, soudés pour atteindre une vingtaine de mètres de long. Des tubes qui ont ensuite été remplis de béton avant d'être enfoncés à la verticale dans le sous sol de la Garonne depuis l'estacade.

 

 

Soudure tube pont Simone Veil | Photo Bernard Tocheport

 

Des piles, des gabions, le poussage du tablier...

Pour le pont Simone Veil, de façon provisoire, des caissons métalliques étanches ont été placés dans la Garonne. L'ensemble des techniques disponibles a ensuite été utilisée pour permettre une construction à sec. Cinq des huit piliers sont construits depuis la rive droite, les trois autres depuis la rive gauche. La prépondérance pour la rive droite s'explique par une place disponible plus importante et des accès plus faciles que du coté bordelais.

 

 

Bordeaux gabions pour la construction du pont Simone Veil | Photo Bernard TocheportLa Garonne est un fleuve tumultueux avec des tourbillons, un fort courant, et parfois une grande amplitude entre marée haute et marée basse. Des causes qui, si l'on n'y prenait garde, pourraient conduire à une érosion prématurée des édifices construits.

 

Le phénomène est connu depuis longtemps, et il existe des solutions déjà éprouvées.

 

La technique classique consiste à tapisser le lit du fleuve avec de la roche placée autour de chaque pile. Ces sacs de pierre, appelés gabions, sont ainsi mis en place les uns après les autres jusqu'à former au fond de la Garonne une couche protectrice contre l'érosion.

 

 

La mise en place de la charpente est aussi l'un des temps forts dans la construction du pont. Des poutres, mesurant 80 mètres chacune, sont ainsi lentement poussées d'une pile à l'autre sur la Garonne. Au total cette charpente sera composée de 136 modules dont le poids varie entre 30 et 70 tonnes. L'avancée s'effectue au fur et à mesure que les piles sont terminées. C'est à l'entreprise Baudin-Chateauneuf qu'a été confiée cette mission aussi spectaculaire que délicate .

 

Vision côté Garonne construction pont Simone Veil à Bordeaux | Photo Bernard Tocheport

 

Il faut compter en moyenne quatre heures pour l'avancée d'une poutre. Lorsque la charpente est assemblée de façon concrète, vient alors le temps de passer à la dalle définitive en béton. La jonction entre les deux rives devrait être effectuée à l'automne 2022.

 

Juillet 2022 avancée du pont Simone Veil sur le fleuve à Bordeaux | Photo Bernard Tocheport

 

 


 

 

 

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Le pont Simone Veil est en service depuis juillet 2024

Bordeaux vue sur les 549 mètres du pont Simone Veil | Photo Bernard Tocheport

 

 

 

 

 

 

 

 

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2012 le choix du nom      

 

 

 

 

 

 

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