Bordeaux le pont ferroviaire Garonne
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Peut être recevra-t-il un jour un nom plus spécifique, mais pour l'instant on désigne ce pont ferroviaire qui a remplacé l'ancienne passerelle Eiffel sous l'appellation de "pont Garonne".
Géographiquement, le pont Garonne relie, dès la sortie de la gare Saint Jean, la rive gauche de la Garonne et le quai de Paludate (dans le prolongement de la rue Charles Domercq) au quai de la Souys sur la rive droite.
C'est le dimanche 11 mai 2008 pratiquement à 12h30 que deux TGV ont emprunté pour la première fois les voies de ce nouveau pont ferroviaire de Bordeaux. Une première étape avant la mise en service totale qui aura tout de même nécessité 2 ans supplémentaires.
Un pont ferroviaire, mais pourquoi un nouveau pont ?
Sachant que les trains n'avaient pas attendu pour franchir la Garonne, on pourrait légitimement s'interroger sur l'utilité de la construction de ce nouveau pont. Pour comprendre sa nécessité, il suffit de rappeler que le pont précédent que tout le monde connait sous le nom de "passerelle Eiffel" (voir page spéciale sur ce site) avait commencé sa carrière en 1860. On comprend aisément que le nombre de trains et de passagers (sans oublier les notions de confort), a quelque peu évolué entre l'époque du train à charbon ou à vapeur et celle de la LGV qui met Bordeaux à seulement 2 heures de Paris..
Certes la passerelle Eiffel avait plutôt bien assumé son rôle dans la durée, mais sa structure métallique si caractéristique présentait l'inconvénient de rendre impossible toute solution d'élargissement sur les côtés. Il suffit de regarder le nombre de voies et de trains qui circulent en direction de Bordeaux Saint Jean pour comprendre que la passerelle avec ses seulement 2 voies constituait un goulet d'étranglement. L'expression bien connue pour désigner ce point difficile de la carte du trafic ferroviaire en France était d'ailleurs "le bouchon Bordelais".
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Deux ans pour la construction d'un pont innovant et aux lignes fluides
Entre 2006 et 2008, les Bordelais ont pu assister aux différentes étapes de la construction de leur nouveau pont de chemin de fer. Au fil des mois ce qui devait devenir le nouveau pont ferroviaire de Bordeaux a poussé sur la Garonne.
Il aura nécessité des investissements à hauteur de 55 millions d'euros et la participation conjointe de Réseau Ferré de France, de l'Europe, de l'Etat, de la région Aquitaine, du département de la Gironde sans oublier la Communauté Urbaine de Bordeaux.
On doit sa conception aux architectes Jean-Pierre Duval et Jean de Giacinto. Pour construire de toute pièce ce nouveau pont, il aura suffit de 2 ans. Il a même été officiellement inauguré avec faste et feu d'artifice le 18 mai 2008. Contre toute attente, il aura fallu beaucoup plus de temps avant qu'il ne soit totalement raccordé. Sa mise en service a en effet été très progressive.
Deux ans de travaux après l'inauguration officielle
Dans un premier temps, seules 2 voies ont été reliées, il s'agissait alors de récupérer sur le nouveau pont les 2 voies qui étaient précédemment utilisées par la passerelle Eiffel.
On comprend également l'ampleur de la tâche qui consiste à fermer un beau jour 2 voies avec tous ses raccordements, rails câbles et aiguillages pour dans les meilleurs délais transférer le trafic sur deux nouvelles voies. L'opération s'est déroulée sans encombre mais à tout de même nécessité la fermeture de tout trafic ferroviaire pendant 2 jours.
Des travaux exceptionnels avec interruption totale du trafic ferroviaire
Il fut alors temps de penser à rajouter, comme on peut le voir sur les photos aériennes présentées sur cette page, deux nouvelles rangées de rails. Encore une fois, il a ensuite été nécessaire d'arrêter la totalité du trafic pour raccorder ces deux nouvelles voies. L'opération étant complexe car il s'agissait d'un travail beaucoup plus en profondeur. Certes il y avait le raccordement de ces deux nouvelles voies, mais il y avait aussi un imposant travail partant de la gare elle même.
Suppression des deux voies provisoires, retrait et remplacement de portiques de signalisation, allongement de certains quais, et bien sur tester et valider que l'ensemble des aiguillages fonctionnent avant réouverture (presque 650 itinéraires tout de même). Les 2 voies restant à reconstruire et à raccorder le seront en septembre 2010.
Ces imposants travaux ont entrainé pour le week-end de l'Ascension 2010 (du 13 au 16 mai) l'interruption totale de la circulation des trains pendant plus de 3 jours. Pour acheminer les passagers transitant habituellement par la gare Saint jean il a été nécessaire d'utiliser les gares de Libourne, Saint Mariens et Marmande (peu habituées à ce volume de passagers) et plus de 1 200 autobus. Pendant ce temps là, sur les voies 600 agents SNCF œuvraient contre la montre en travaillant 24 heures sur 24 par des équipes de "trois huit".
L'ancien pont Eiffel s'incruste dans le paysage.
Lorsque la décision de construire le pont Garonne a été prise, le sort de l'ancienne passerelle Eiffel semblait scellé, ce serait la destruction pure et simple. Sa valeur au prix du poids de la ferraille avait même été intégrée. En juin 2008, elle avait d'ailleurs commencé à larguer les amarres en se séparant de ses 2 extrémités qui la raccordaient aux deux rives.
C'était oublier un peu vite qu'à Bordeaux une histoire de pont n'est jamais une affaire qui se déroule simplement. En premier lieu, la passerelle qui aurait donc dû être détruite avait des défenseurs actifs. Ensuite, alors que Bordeaux avait obtenu son label UNESCO, la destruction peut être un peu rapide d'un autre pont (pont du Perthuis) avait déjà fait grand bruit. Bien que coupée du reste du monde, la passerelle Eiffel a obtenu un classement qui la met définitivement à l'abris de toute destruction.
Trois ponts bien rapprochés
Conséquence de cette sauvegarde de l'antique voisine, le pont Garonne perd singulièrement en visibilité. Pour toute vue en contre plongée on trouve dans sa perspective les croisillons de la passerelle Eiffel, et pour les vues plongeantes se sont les piliers de l'ancien pont qui s'incrustent. Si l'on regarde cette partie de la Garonne depuis un point élevé de Bordeaux, la tour Saint Michel par exemple, cette fois ci ce sont 3 ponts qui se confondent : le pont Saint Jean, le pont Garonne ... et le pont Eiffel.
En attendant de connaître le projet qui l'emportera sur l'usage de la passerelle Eiffel, le pont Garonne continue sa montée en puissance et accueille désormais le trafic soutenu des TGV de la Ligne à Grande Vitesse.
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