Bordeaux la place de la Comédie
La place du Grand Théâtre et du Grand Hôtel
Sur cette page :
- Le Grand Théâtre, le lieu emblématique de la place de la Comédie
- Les 2 horloges à 4 faces avec leurs lampadaires
- Sanna visage apaisé d'une femme, l'œuvre de Jaume Plensa
- Hôtel, restaurants et boutiques en catégorie luxe
- Gordon Ramsay et Philippe Etchebest dans la place...
- Cartes postales : la vision d'hier
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Le triangle d'or et un lieu de convergence pour les Bordelais
Réaménagée en 2006 pour accueillir la ligne B du tramway, la place de la Comédie est un lieu prestigieux de Bordeaux.
A l'endroit de l'actuelle place de la Comédie se trouvait à l'origine un ancien forum
Gallo-Romain qui a laissé son nom à la toute proche rue des "Piliers
de Tutelle" (du nom de la Déesse Tutela).
C'est après la
construction du Grand Théâtre par Victor Louis que la place de
la Comédie a été aménagée (1778). Cette place est véritablement un lieu de convergence tant les possibilités pour
y accéder sont nombreuses. On peut la rejoindre en venant des quais
par la rue Esprit des Lois et en arrivant de la
place des Quinconces par le cours du 30
juillet.
Depuis la rue Fondaudège ou le cours de Verdun il suffit d'emprunter les allées de Tourny qui constituent un prolongement naturel de la place et l'une de ses ouvertures. Le visiteur venant de la place Gambetta empruntera le (tout aussi prestigieux) cours de l'Intendance. La rue la plus fréquentée de Bordeaux, la rue Sainte Catherine débouche également sur la place de la Comédie à l'angle formé avec le cours du Chapeau Rouge. Un cours dont l'une des façades est souvent assimilée par erreur à la place de la Comédie.
La place de la Comédie est au cœur du quartier délimité par le cours de l'Intendance, les allées de Tourny et le cours Georges Clémenceau. Cette partie de la ville (incluant la place des Grands Hommes) est communément désignée comme "le triangle d'or" d'une part pour la richesse de son patrimoine avec notamment le Grand Théâtre, mais aussi en référence à la valeur de ses biens immobiliers. Le secteur étant très prisé, tout naturellement c'est aussi celui ou le prix du m2 est le plus élevé.
Le Grand Théâtre, le lieu emblématique de la place de la Comédie
Le Grand Théâtre de Bordeaux, et ses 12 colonnes corinthiennes si caractéristiques, est assurément le lieu emblématique et le point de repère pour situer la place de la Comédie (voir la page spéciale consacrée au Grand Théâtre).
Les muses et les déesses veillent sur la place de la Comédie
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Douze statues en pierre qui surplombent les douze colonnes Corinthiennes ornent le portique du grand théâtre. Neuf muses et trois déesses parfaitement alignées dans une présentation harmonieuse que l’on doit au sculpteur Français Pierre-François Berruer et à son assistant Van den Drix. Sur la photo ci-dessus, on reconnait Vénus, Calliope et Euterpe face à l'immeuble du CIVB avec dans leur dos la colonne des Girondins.
Une page spéciale est réservée sur ce site aux neuf muses et aux trois déesses. Elles y sont présentées en détail, avec leur nom, leurs attributs et leur titre.
Les 2 horloges à 4 faces avec leurs lampadaires
Aux deux extrémités de la place de la Comédie se trouvent deux horloges identiques qui sont également des lampadaires. Quelle que soit la situation du visiteur sur la place, il aura la possibilité de consulter l'heure car chaque horloge dispose de 4 faces dont chacune est équipée d'un cadran. Des horloges qui sont également appréciées par les passants qui n'hésitent pas à s'assoir sur l'une des 3 marches du socle.
Au sommet de chaque horloge on retrouve 5 lampadaires dont la forme et la couleur rappellent les
anciens éclairages de la ville. Ces 2 horloges, pour lesquelles je
n'ai pas trouvé avec précision l'année d'installation, ont remplacé
d'autres modèles qui étaient alors assortis aux anciens réverbères
alignés devant la façade du Grand Théâtre.
Une plaque apposée sur le socle fait mention de "D' Welles Inv." ainsi que "A. Boyreau et Cie 1 rue Vilaris Bordeaux".
A défaut d'informations plus précises, on doit pouvoir en déduire que ces lampadaires horloge ont été imaginés par Jacques d'Welles alors qu'il était architecte de la ville de Bordeaux. On peut aussi supposer qu'elles proviennent des anciennes fonderies Boyreau de Bordeaux à qui l'on doit aussi les statues du commerce et de la navigation au sommet des colonnes rostrales.
Sanna visage apaisé d'une femme, l'œuvre de Jaume Plensa
Depuis 2013 une statue en fonte de fer de 7 mètres de hauteur a fait son apparition face au grand théâtre. C'est la dernière sculpture qui subsiste de l'exposition faite la même année de 10 œuvres de l'artiste Jaume Plensa. Sanna est le nom de cette sculpture dont on ne doit la présence qu'à la bienveillance d'un généreux mécène qui a semble-t-il préféré conserver son anonymat.
Le
lieu est propice pour accueillir les œuvres d'artistes, et le
bordelais se souviennent que quelques années plus tôt c'est le
travail de Bernar Venet qui avait occupé le même emplacement.
Pour expliquer la présence plus persistante de Sanna il faut se souvenir que lors de l'exposition de l'artiste espagnol une souscription avait été lancée en vue d'acquérir cette sculpture. Sa valeur avait été estimée entre 400 000 et 500 000 Euros. Même en tenant compte de l'importante contribution que la ville s'était dite prête à allouer le montant des fonds recueillis n'avait pas été suffisant.
Sur la place sans doute jusqu'en 2019
Alors que le départ de la place de la Comédie était déjà acté, les bordelais ont appris qu'un mécène avait acheté la sculpture, tout en permettant qu'elle reste place de la Comédie. Selon les informations délivrées à l'époque, le généreux donateur aurait permis de laisser Sanna sur l'espace public bordelais pour une durée de 5 ans. Nous étions alors en 2014 ce qui signifie qu'en 2019 la sculpture pourrait bien quitter la place de la Comédie.
Hôtel, restaurants et boutiques en catégorie luxe
La place de la Comédie étant située au centre du triangle d'or
(synonyme de prestige), elle abrite fort logiquement des
établissements hauts de gamme. Hôtel 5 étoiles avec le Grand
Hôtel Intercontinental, Chefs étoilés pour le Quatrième Mur ou le
Pressoir d'Argent,
l'enseigne Larnicol pour un chocolatier meilleur ouvrier de France,
Comptoir Cuisine restaurant et salon de thé ...
La place compte également plusieurs zones avec terrasses pour assurer les différents services à table à toute heure de la journée.
Comme nous l'avons vu, la portion du cours du Chapeau Rouge comprise entre l'angle du Grand Théâtre et celui de la rue Saint Catherine est régulièrement assimilée à la place de la Comédie. Il faut dire que lorsque l'on arrive sur la place depuis les Quinconces ou les allées de Tourny, visuellement rien ne distingue cette partie des autres façades naturelles. C'est pour cette raison que l'on intègre souvent dans les enseignes l'immeuble de l'Apple Store ou encore les terrasses du bar Le Régent.
Cinq étoiles pour le Grand Hôtel de Bordeaux - Intercontinental
Face au Grand Théâtre se trouve sur la place de la Comédie le Grand Hôtel de Bordeaux. Un bâtiment qui est d'autant plus en harmonie avec celui de l'opéra qu'on le doit au même architecte, Victor Louis.
Après sa réouverture au nom de Radisson puis de The Regent, le Grand Hôtel de Bordeaux est désormais intégré à la très prestigieuse enseigne Intercontinental.
Au Grand Hôtel de Bordeaux Intercontinental on trouve chambres et suites, bars et restaurants, un Spa ainsi que conciergerie voituriers et chauffeurs, le tout avec le niveau d'excellence que lui confère ses 5 étoiles.
Gordon Ramsay et Philippe Etchebest dans la place...
Il était assez improbable que l'on puisse imaginer retrouver un
jour dans la même ville Gordon Ramsay, l'animateur de la version
originale de l'émission Cauchemar en cuisine ( Ramsay's Kitchen
Nightmares ), et Philippe Etchebest celui de la version française de
la même émission. Pourtant à quelques mois d'intervalle, non
seulement ils se retrouvent à Bordeaux, mais de surcroit sur la même
place.
Les deux médiatiques chefs étoilés ont effet chacun investi un côté de la place de la Comédie. Le Bordeaux et le Pressoir d'Argent côté Grand Hôtel pour Gordon Ramsay, le Quatrième Mur côté Grand Théâtre pour Philippe Etchebest.
Pour autant on se doute qu'en venant déjeuner dans l'un ou l'autre des établissements les chances de rencontrer les Chefs en cuisine ou dans la salle sont assez minces. Surtout pour Gordon Ramsay à la tête de nombreux autres établissements dans plusieurs pays. Quoi qu'il en soit dans les deux cas il s'agit d'un travail d'équipe ou chaque Chef à son second tout à fait compétent pour animer la brigade et maintenir une qualité digne du lieu.
Le Quatrième Mur et son Chef Philippe Etchebest
Depuis 2015 la brasserie Café Opéra située sous les colonnes du Grand Théâtre a été reprise par le Chef Philippe Etchebest sous le nom du Quatrième Mur. L'originalité d'un nom dont l'explication est révélée dès l'entrée par l'affichage de cette citation de Denis Diderot « Imaginez sur le bord du théâtre un grand mur qui vous sépare du parterre; jouez comme si la toile ne se levait pas.». Tout en proposant un nouvel aménagement avec trois ambiances différentes designer et architecte sont parvenus à conserver l'esprit du lieu. A l'intérieur trois ambiances différentes sont proposées : table d’hôtes, salon classique ou une zone de banquettes.
Solidement ancré ancré dans la région, le chef a obtenu en 2000 le titre très convoité de Meilleur Ouvrier de France. A son palmarès figurent également ses étoiles au guide Michelin, la première obtenue en Dordogne et la seconde à Saint Emilion.
Cartes postales : la vision d'hier
Sur les trois cartes postales ci dessous on peut suivre l'évolution de la place de la Comédie au cours de la première partie du XXème siècle.
Sur la première photo on reconnait la façade de ce qui était alors "l'Hôtel de Bordeaux" avec au rez-de-chaussée la bâche du "Café de Bordeaux". On y voit également de nombreux passants, quelques voitures à cheval et un seul engin motorisé.
Sur la carte postale colorisée du centre (1912), on aperçoit le tramway de l'époque et on voit également que les façades sont largement occupées par des réclames : "liqueur Mandarine", "Vichy" et "Ripolin". Vingt ans plus tard, comme on peut le mesurer sur la dernière carte postale postée en 1931 du bureau Bordeaux Bourse, nous sommes véritablement entrés dans l'ère de l'automobile. La place de la Comédie est réduite à un rôle de parking et l'on comprend pourquoi la façade du Grand Théâtre est si noire.
[ Document Cartes Postales - collection personnelle ]
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