Regards photographiques sur Bordeaux et la Gironde

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Le parc Bordelais, 28 hectares de verdure

3000 arbres, un lac artificiel et des animaux protégés

Arbres conifères du Parc Bordelais | Photo Bernard Tocheport

 

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Portail du Parc Bordelais rue du bocage entrée Carnot | Photo Bernard Tocheport

 

 

 

 

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Un poumon vert à Bordeaux, de l'autre côté des boulevards

Portail d'entrée du parc bordelais et arbres de l'avenue Carnot | Photo Bernard Tocheport

 

Géographiquement le parc Bordelais se situe à l'extérieur des boulevards dans un périmètre compris entre l'avenue Charles de Gaulle, la rue du bocage, l'avenue d'Eysines, les rues Godard, Frantz Malvezin, le Nôtre et la rue du Parc.

 

On peut y accéder par plusieurs entrées, avenue du Général de Gaulle, rue du Bocage, avenue d’Eysines, avenue Carnot, rue du Parc et la rue Godard. L'entrée principale étant celle qui se trouve rue du Bocage face à l'avenue Carnot. Elle se distingue des autres par son très large portail dont la partie centrale est surmontée des armoiries de la ville.

Un air de campagne dans la ville 

Le parc bordelais couvre une surface de 28 hectares ce qui contribue largement à la sensation que l'on peut éprouver assez rapidement de se sentir un peu « comme à la campagne ».

 

Le Parc Bordelais est un lieu particulièrement verdoyant | Photo Bernard Tocheport

 

 

Bordeaux lapins en liberté au parc Bordelais | Photo Bernard TocheportDès les premiers pas, on peut être surpris par des allées étonnamment larges (plus de 10 mètres pour l'allée principale). Ces allées bordées d'arbres offrent une perspective si lointaine qu'elle donne la sensation d'entrer dans une véritable forêt.

 

Une sensation de campagne d'autant plus rapidement perçue si (comme ce fut le cas pour moi), après seulement quelques minutes de promenade on se retrouve face à quelques lapins donnant l'impression d'être bien chez eux.

 

Cette sensation de forêt réside aussi dans le nombre, la hauteur et la diversité des arbres présents. Selon les chiffres habituellement fournis, le parc bordelais compterait plus de 3000 arbres dont un tiers serait plus que centenaire. Pour l'agrément de la promenade, on trouve également de nombreux abris en toit de chaume qui sont la plupart du temps équipés d'un banc.

 

 

 

Si le parc bordelais se caractérise par de larges allées, il n'en compte pas moins bon nombre de petits chemins bordés d'une végétation rapprochée donnant un côté plus intimiste au parcours. Le promeneur peut ainsi au gré de ses humeurs varier ses itinéraires.

 

 

Comme la plupart des parc publics il compte également un plan d'eau et une rivière agrémentée à l'Anglaise avec son petit pont. Le plan d'eau principal est un lac qui couvre plus d'un hectare et qui est fréquenté par cygnes, canards, oies et autres poules d'eau. On trouve également une petite cascade bordée par une bambouseraie.

 

 

 

 

 

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Parc d'agrément inauguré par un Président de la République

Parc Bordelais | Photo Bernard TocheportHistoriquement le parc Bordelais a succédé à un parc d'attraction, et à plusieurs parcelles agricoles dont un ancien domaine viticole alors propriété de la famille Cutler. A l'origine il était situé à Caudéran (commune ayant été intégrée à Bordeaux en 1965) et propriété d'un groupe d'actionnaires qui n'était pas parvenu à mener à bien un projet de jardin d'acclimatation. L'ensemble sera acheté par la ville en 1882.

 

L'achat des terrains ayant été rendu possible par l'importante somme d'argent léguée en 1881 à la ville par le négociant Camille Godard (dont on retrouve aujourd'hui encore le buste au Parc Bordelais). L'objectif affiché de Camille Godard était alors d'offrir « la campagne à ceux qui n'en ont pas »

 

Ce projet sera lancé en 1885, et ce sont les 2 frères architectes paysagistes Denis et Eugène Bühler qui seront retenus pour la réalisation de ce parc d'agrément à l'anglaise qui nécessitera 3 ans de travaux.

 

 

L'inauguration officielle interviendra le 30 avril 1888 et sera effectuée par le maire Pierre Bernard Alfred Daney et en présence du Président de la République Sadi Carnot (lequel inaugurera le même jour la place Picard avec la réplique de la statue de la Liberté de Bartholdi). 

Un parc réinventé après la tempête de décembre 1999

Comme le jardin public, le parc bordelais a subi d'importants dégâts lors de la tempête de décembre 1999. A la suite de cette tempête bon nombre d'arbres se sont retrouvés au sol ou présentant un danger si important qu'ils ont dû être détruits. Certaines sources font état de la perte de 700 arbres à la suite de cet épisode météorologique.

 

Il était alors devenu indispensable d'entreprendre des travaux pour remettre le parc en état. C'est l'architecte-paysagiste Françoise Phiquepal qui a été mandatée par la ville pour redonner au lieu son intégrité. Tout en le réhabilitant, la mission visait aussi à conserver au parc son esprit en assurant un reboisement avec les essences d'origine.

 

 

A la faveur de cette réhabilitation de nouvelles espèces seront cependant introduites. Noyer d'Amérique, sequoia, cyprès chauve de Louisiane et magnolia qui viendront ainsi rejoindre chêne rouge et autre orme de Sibérie déjà présents.

Le label « Jardin Remarquable »

Blason de la ville de Bordeaux et portail du parc bordelais | Photo Bernard TocheportComme le jardin public, le parc bordelais a obtenu en 2011 le label «Jardin Remarquable». Un label national qui est attribué à des parcs et jardins ouverts au public ayant été sélectionnés parce qu'ils répondent à un certain nombre de critères.

 

Les lieux retenus doivent par exemple présenter un intérêt botanique et historique, doivent compter des éléments remarquables, se distinguer dans leur composition, être bien entretenus...

 

Concernant le parc bordelais, le grand portail orné de l'entrée Carnot, le grand bassin de plus d'un hectare, la présence de la ferme d'animaux régionaux protégés et bien sûr le grand nombre d'espèce végétales différentes ont été autant d'éléments ayant contribué à l'obtention du précieux label.

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Préservation des animaux du patrimoine régional

Chèvre de la ferme du parc Bordelais | Photo Bernard TocheportUne zone importante du Parc Bordelais est dédiée aux animaux. Ici pas de fauves, de reptiles ou de dauphins mais des animaux domestiques de la région dont les espèces sont parfois menacées de disparition.

 

Dans le cadre de l'agenda 21 et de la protection de la biodiversité, le Conservatoire Régional des Races d'Aquitaine et la Mairie de Bordeaux participent à la préservation de certaines espèces.

 

Ainsi le promeneur pourra, en fonction de ses périodes de visite, apercevoir des porcs gascons et basques, des chèvres et des ânes des Pyrénées des dindes de Gascogne et autres lapins chèvres...

 

Il est intéressant de noter que lorsqu'il y a des naissances, les nouveaux nés sont intégrés dans un programme de réintroduction qui permettra à terme de préserver la race.

 

 

Les abeilles sont également particulièrement bien traitées et au détour d'une allée on peut découvrir le « Rucher école du Parc Bordelais ». Une entité pour laquelle la Ville de Bordeaux et le Syndicat Apicole de la Gironde se sont unis pour mener des actions d'initiation à l'apiculture. 

 

 

 

 

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Equipements de loisirs au parc Bordelais, un jeu de dames | Photo Bernard TocheportUne diversité dans les équipements de loisirs

 

Si la nature est particulièrement mise en avant au parc bordelais, l'aspect loisir et familial est également bien présent. On y trouve bien sur les habituelles aires de jeux pour enfants comme dans la plupart des parcs et jardins, mais au parc bordelais l'offre est élargie à d'autres attractions.

 

En plus de la ferme des animaux qui intéresse toutes les générations, des manèges et autres toboggans, on trouve également un petit train, des voitures électriques et comme au jardin public un théâtre de marionnettes à l'enseigne Guérin. 

 

 

 

 

Les amateurs de lectures disposent également d'une boite à lire. On notera aussi la présence d'une buvette, et d'une piste dédiée à la prévention routière.

 

 

 

 

 

 

 

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Les statues du parc bordelais

Parcs et jardins sont des lieux où il est assez courant de trouver des bustes de personnages ayant marqué une période ainsi que des statues d'ornement. Si le jardin public de Bordeaux en est particulièrement bien doté, le parc bordelais reste de ce point de vue assez modeste avec seulement 3 éléments.

Un hommage à Camille Godard

Le buste du négociant Camille Godard au parc Bordelais | Photo Bernard TocheportA côté de la buvette, on trouve un monument surplombé par le buste de Camille Godard (1823-1881). Comme nous l'avons déjà vu, ce riche négociant en vins et propriétaire de châteaux a légué à son décès la totalité de sa fortune.

 

C'est grâce à une partie de cette somme importante que les terrains ayant servi à la réalisation du parc bordelais ont pu être achetés. La ville de Bordeaux a rendu hommage à Camille Godard avec l'attribution du nom d'une rue, en donnant son nom à un lycée horticole, et aussi avec la réalisation de ce monument.

 

On le doit aux sculpteurs Rispal et Martin. Sur la colonne figure l'inscription « A Camille Godard la ville de Bordeaux reconnaissante ». La mention 1889 correspond à l'année de l'inauguration du monument faite par le maire de l'époque Adrien Baysselance.

 

Pour le buste il semble que plusieurs exemplaires se soient succédés au sommet de la colonne. Différents écrits font état d'un premier buste en marbre, puis d'un second en bronze qui aurait été volé en 1904. Le buste en marbre d'origine serait alors revenu pour remplacer celui qui avait été volé. Ce serait celui que l'on peut encore voir aujourd'hui. 

 

 

Enlèvement d'Iphigénie par Diane 

Cette sculpture intitulée « L'enlèvement d'Iphigénie par Diane » est l'œuvre du sculpteur Gersois Félix Soulès (1857-1904).

 

Carte postale ancienne Paris musée du Luxembourg enlèvement d'Iphigénie par Diane | Collection personnelle Bernard TocheportStatue l’Enlèvement d'Iphigénie par Diane au Parc Bordelais | Photo Bernard TocheportOn y voit la représentation de Diane en pied tenant serrée contre elle Iphigénie enveloppée dans un drapé. On retrouve la trace de cette réalisation à Paris au musée du Luxembourg puis au musée d'Orsay.

 

Le site portail des collections des musées de France, retraçait ainsi en 2018 le parcours tumultueux de l'œuvre : « Achat de l'Etat par commande à l'artiste en 1889 ; Le 23 novembre 1892, dépôt au Musée du Luxembourg (Paris)** ; très mauvais état, le marbre est rongé ; il est couvert de mousse noire ; les doigts de la main droite de Diane et le croissant au sommet de sa tête ont disparu.- Au 05/04/2001 : la jambe gauche a été sectionnée lors de la tempête de décembre 1999. Les 2 morceaux ont été récupérés par les jardiniers du parc bordelais et conservés dans leur local. »

 

Au parc bordelais la statue qui pourrait se trouver magnifiée dans son écrin de verdure donne aujourd'hui encore des signes inquiétants sur son état. Victime des outrages du temps et sans doute de quelque acte de vandalisme, on ne peut qu'espérer qu'elle soit rapidement accueillie dans un atelier spécialisé pour y recevoir quelques soins.

 

 

« Le Vaincu » de Gabrielle Dumontet, ou « la Force enchainée »

Vue de dos de la statue Le Vaincu au parc Bordelais | Photo Bernard TocheportIl s'agit d'un haut-relief en marbre daté de 1900 et réalisé par la sculptrice régionale Gabrielle Dumontet (1860-1936). Principalement connue sous le nom « Le Vaincu », cette œuvre est aussi parfois désignée comme « la Force enchainée ».

 

Cette sculpture représente un homme nu avec un genou à terre, le dos courbé et avec les 2 mains ligotées dans le dos. Malgré une puissante musculature particulièrement mise en évidence, l'ensemble montre un homme qui nous dit on est dans une posture de défaite et de soumission. Cette œuvre a été offerte au musée des Beaux-arts de Bordeaux par l'artiste, et ce n'est qu'en 1952 qu'elle rejoindra le parc bordelais.

 

Malheureusement, comme le montrent les photos, les intempéries ont largement entamé sa blancheur originale qui ne subsiste plus qu'en de rares endroits. D'importantes zones noires nuisent un peu à la lecture que l'on devrait avoir de l'ensemble. Si elle est dans un meilleur état que l'enlèvement d'Iphigénie, un bon nettoyage ne serait pour autant pas superflu.

 

 

 

 

 

 

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Cartes postales anciennes, la vision d'hier du parc bordelais

 

Portail du Parc Bordelais noir et blanc en 2018

 

En regardant ces 2 cartes postales anciennes ayant circulé en 1906 on peut comparer le lieu et les évolutions de la société à plus d'un siècle d'intervalle. 

Carte Postale ancienne, le portail du parc Bordelais en 1906 | www.33-bordeaux.com Un portail resté inchangé...

112 ans séparent la carte postale à gauche de la vue panoramique du portail que j'ai réalisée ci dessus.

 

Seule la nature des véhicules permet de différencier les 2 époques. Véhicule hippomobile attelé pour la carte postale de 1906 et automobiles bien actuelles sur ma photo d'avril 2018. Pour le reste, le portail d'entrée du parc bordelais est resté totalement semblable.

 

Carte Postale ancienne, le kiosque à mausique du parc Bordelais en 1906 | www.33-bordeaux.comet un kiosque à musique qui n'est plus

La seconde carte postale est en revanche très révélatrice des changements qui sont intervenus dans les habitudes des bordelais fréquentant leur parc. En dehors des tenues vestimentaires qui marquent bien la période représentée, on remarque un « grand enfant » tenant un cerceau. Au centre, et sujet principal de la carte postale, se trouve un imposant square de la musique qui a aujourd'hui disparu du paysage.

 

Aucun des personnages présents sur cette vue n'aurait sans doute pu imaginer qu'un siècle plus tard l'adolescent aurait troqué le cerceau contre un Smartphone et que la musique serait accessible à tous via une simple « appli »...  

 

[ **Document Cartes Postales - collection personnelle ]

 

 

 

 

 

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