Rassemblement de montgolfières à Bordeaux
17 ballons s'envolent de la place des Quinconces
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2010 Montgolfières à Bordeaux |
Une vision unique de Bordeaux
Une concentration de montgolfières avec un décollage au cœur d'une grande ville telle que Bordeaux n'intervient que rarement. On comprend aisément que la proximité de l'aéroport International de Bordeaux Mérignac s'accompagne de son lot de contraintes pour d'évidentes raisons de sécurité aérienne.
Ainsi, le dernier rassemblement de montgolfières sur l'esplanade des Quinconces datait de 1998. Il aura donc fallu attendre 12 ans pour voir le spectacle de ballons colorés s'élevant dans le ciel Bordelais. C'est à l'occasion de la commémoration du centenaire de l'aviation à Bordeaux que ce nouvel évènement a été programmé sur le calendrier 2010.
Montgolfières et belle météo vont ensemble : oui elles ont volé !
Pour organiser un spectacle de cette envergure, il faut bien sur réunir toutes les autorisations spéciales, mais encore faut il que la météo soit aussi favorable. Et sur ce plan, il faut bien reconnaître que les organisateurs n'ont pas été très chanceux. Quatre vols étaient programmés au cours du dernier weekend de mai 2010 avec en apothéose un super spectacle prévu pour le dimanche soir. C'était hélas sans compter sur un vent capricieux et la pluie qui ont décidé de s'inviter pour jouer les trouble-fête. Ainsi, des quatre vols prévus, seul celui du samedi matin s'est déroulé.
Le bon jour et le bon moment : décollage matinal
Véritable coup de chance, c'est justement sur cet unique vol que 33-bordeaux.com et Aéro Photo Industrie avaient misé. Comme nous le faisons de temps en temps, nous avions décidé pour cet évènement de croiser nos points de vues photographiques. Jacques Rouaux devait se trouver à bord d'un avion, son fidèle CESSNA "Québec 2 fois", pendant que de mon coté je devais réaliser des vues en étant embarqué dans la nacelle d'une des montgolfières.
La météo et quelques contraintes logistiques en ayant décidé autrement, pour une fois nous avons inversé les rôles. Tandis que l'ami Jacques devait se contenter d'une position terrestre, je prenais place à bord de la nacelle "les-3-roses.fr" pilotée par François PONT.
Ca se passe comme ça, histoire d'un premier vol
Le rendez vous est plutôt matinal puisque c'est à 5:30 heures qu'organisateur, équipages et passagers doivent se retrouver sur la place des Quinconces. La place encore dans l'obscurité offre d'ailleurs un spectacle un peu irréel avec face aux colonnes rostrales et la passerelle de Tadashi Kawamata la silhouette sombre des avions de chasse exposés à l'occasion du centenaire de l'aviation.
Les 17 nacelles sont déjà en place et à peine les premières lueurs du jours apparaissent elles que certains équipages commencent à déplier les enveloppes. Puis vient le lâcher du ballon test avec sa lumière rouge qui s'élève dans le ciel encore sombre de Bordeaux. Ce ballon d'essai offert aux vents sur le site même du décollage est capital dans la prise de décision validant si oui ou non le vol pourra avoir lieu. Cette fois ci cela semble bon et les pilotes se retrouvent tous pour le briefing. Les passagers enregistrés découvrent alors sur quelle montgolfière ils vont embarquer. En ce qui me concerne, ce sera donc sur "LES 3 ROSES" que j'effectuerai mon baptême en montgolfière.
En quelques minutes la place des Quinconces s'anime et l'on commence à voir ici ou là des flammes s'élever dans la pénombre au grés des essais de bruleurs. En même temps chaque équipage s'affaire avec une méthodologie que l'on sent bien rodée. Toutes les toiles sont maintenant dépliées et les plus en avance, à l'aide d'un puissant ventilateur, commencent à souffler l'air qui donne aux enveloppes leurs formes arrondies. Tout en m'intéressant aux préparatifs de la montgolfière sur la quelle je vais embarquer, je n'oublie pas d'observer et de photographier les autres ballons.
J'avoue avoir été intrigué au début par les formes étranges que prenait la montgolfière voisine, surtout lorsqu'elle a commencé à se redresser avec des bras que l'on n'attend pas forcément sur ce type d'engin. Alors que "ma" montgolfière "les-3-roses.com" commence à prendre volume et forme arrondie, les 2 premières montgolfières se dressent et "Eden Park" commence à décoller, rapidement suivie par "Le Département de la Charente". Il est alors temps pour nous aussi de prendre place dans la nacelle. Nous voici donc 4 passagers regroupés autour de notre pilote.
Il s'agit pour moi d'une première et je dois bien avouer que le son du bruleur actionné et la chaleur qu'il dégage contribuent à cette sensation ou se mêlent à la fois le plaisir d'être ici et la petite pointe d'appréhension que l'on éprouve parfois face à l'inconnu. Pas le temps de se poser trop de questions, pratiquement sans que l'on s'en rende compte et tout en douceur, nous venons de quitter le sol. Sans à-coup ni soubresaut, délicatement nous prenons de l'altitude et découvrons "vu d'en haut" nos voisines encore au sol pour quelques instants. Spectacle magique de cette place des Quinconces multicolore avec le soleil pointant ses premiers rayons sur les façades des immeubles. Au bout de quelques instants, nous voici déjà sur la Garonne. Lentement le centre ville s'éloigne et nous nous trouvons maintenant à la verticale du pont Bacalan Bastide en construction.
Survoler Bordeaux et la Garonne en montgolfière : une sensation unique
J'ai déjà eu l'occasion de survoler Bordeaux en avion (clin d'œil à Québec 2 fois, QQ pour les intimes), mais en montgolfière les sensations sont autres. Ce qui est unique ici c'est l'impression d'être porté alors que l'on ne sent pourtant pas le moindre souffle de vent. En dehors des périodes ou le pilote actionne le bruleur, nous sommes enveloppés par le silence. Côté ambiance à bord, parfois nous parlons un peu tous en même temps pour recueillir quelques informations techniques ou pour faire part de notre émerveillement. A d'autres instants, et sans aucune concertation, nous savourons tous ensemble dans un silence seulement interrompu par le son du bruleur le spectacle qui s'offre à nous.
A propos de spectacle, si l'on regarde en direction de notre point de départ ou du pont de pierre, on constate que petit à petit une brume commence à envelopper la ville de Bordeaux. A l'opposé, position du soleil oblige, nous avançons dans un ciel ou les autres montgolfières se dessinent en contrejour.
Alors que nous sommes toujours sur la Garonne, nous passons d'ailleurs au dessus d'une autre montgolfière qui se dirigera bientôt vers les bassins à flot tandis que de notre côté nous prendrons plus rapidement la direction du pont d'Aquitaine et de Lormont.
En nous retournant nous apercevons tous les ballons qui se sont envolés après nous et qui partagent avec quelques nuages le ciel de Bordeaux. Nous survolons le parking encore désert du centre commercial Carrefour de Lormont et notre pilote commence déjà à nous parler d'atterrissage. Je ne sais pas si le phénomène est habituel, mais en ce qui me concerne j'ai la sensation d'avoir perdu tout repère sur le temps qui s'est écoulé. A cet instant précis je suis bien incapable de dire si nous avons décollé depuis 10 minutes ou depuis une heure.
Nous voici maintenant proches d'Yvrac et nous voyons au loin que les première montgolfières ont atterri dans un espace dégagé vers lequel nous nous dirigeons également. Le pilote nous délivre quelques conseils à adopter pour l'atterrissage. Nous passons maintenant non loin d'une ferme et d'un troupeau de vaches pas affolées du tout. Pour une fois qu'elles regardent passer autre chose que des trains ...
Au fait, et l'atterrissage, c'est comment ?
Si l'on n'y pense pas trop avant, à cet instant on réalise qu'une montgolfière n'a pas de train d'atterrissage et qu'elle arrive tout de même à une certaine vitesse en direction du sol. Je pense que tout passager qui en est à son premier vol se demande alors comment va s'opérer, et avec quelle force, le contact entre la terre ferme et la nacelle ou l'on se trouve. On se rassure en pensant que l'on a un pilote expérimenté et en voyant que ceux qui nous ont précédé ont l'air en pleine forme.
En douceur pour les uns, plus sportif pour d'autres
J'en suis à ce stade de mes réflexions lorsque nous faisons un premier toucher, nous repartons alors légèrement au dessus du sol, second toucher sans brutalité, nouveau départ avant de nous stabiliser tel un papillon se posant sur une fleur. Fin du vol en douceur donc, tout le monde descend. A peine avons nous repris contact avec "le plancher des vaches" que nous voyons arriver 2 autres montgolfières. Atterrissage en souplesse pour la première, sa voisine elle, "raclera" un peu sur quelques mètres avant de s'immobiliser.
Logistique sans faille, nous étions tout juste posés que le véhicule d'accompagnement était déjà sur place. Le temps de replier la toile dans son sac, de remettre la nacelle sur sa remorque et tout le monde se retrouve en voiture pour rejoindre Bordeaux. Une étape pour refaire le plein de gaz et la montgolfière est prête pour son prochain vol. Allez, je vous fais une confidence ... moi aussi !
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